On s’est rencontrés pendant nos études d’ingé à Bordeaux. Pas le genre de
rencontre fulgurante, hollywoodienne… mais une histoire qui a pris son
temps, qui s’est construite doucement, avec des soirées, des regards, des
vannes, et une certaine dose de pintes.
À cette époque, on ne traînait pas dans les mêmes cercles. On était dans
la même classe, mais chacun avait sa bande. On se croisait, on se
reconnaissait, sans se parler vraiment. On vivait nos vies, séparément,
mais dans les mêmes murs.
On sortait beaucoup, chacun de notre côté. Lui, c’était le mec toujours
partant pour une bière, une soirée, un after. Je crois qu’il passait plus
de temps dehors qu’en cours.
“Je sortais quasiment tous les soirs. J’étais en mode 100 % détente. Et
clairement, je n’étais pas du genre à aller vers les gens en classe,
j’étais discret, un peu dans ma bulle.” – Arthur
Et moi, j’étais un peu pareille, mais version organisée. Les soirées,
oui, mais le réveil pour les cours aussi.
“Ce que j’ai remarqué chez lui d’abord, c’est qu’il ne disait jamais un
mot en cours. Il avait l’air mystérieux, tranquille. En vrai, il était
juste claqué des soirées de la veille.” – Zoé
On a commencé à se parler pendant les soirées, au milieu de nos potes. On
rigolait bien. Il y avait une complicité naturelle, sans prise de tête.
Et un jour, il s’est passé un truc. Un bisou volé, entre deux canapés,
dans le salon d’un pote. Rien de fou, mais c’était le début d’un jeu
entre nous.
On a gardé ça pour nous pendant des mois. C’était notre secret. On se
retrouvait en cachette, on rigolait le lendemain en cours comme si de
rien n’était. Ce côté discret, presque clandestin, on adorait.
“Je trouvais ça génial qu’on ait notre petit truc, rien qu’à nous. Ça
rendait tout plus intense, plus vrai.” – Zoé
“Et puis c’était excitant, c’était notre délire, notre rythme. Je kiffais
grave cette période-là.” – Arthur
Un jour, on a décidé d’arrêter de se cacher. On s’est dit : allez, c’est
bon. Et notre couple est devenu officiel. Pas d’annonce dramatique, pas
de post Instagram, juste une évidence. Et ça a roulé tout seul.
Ce qui est drôle, c’est qu’au début, on n’était pas du tout dans les
clichés du “coup de foudre”.
“Franchement, elle n’était pas du tout mon style. Moi j’étais plutôt
brunes, grandes, mystérieuses. Et elle, petite blonde, toujours en train
de rigoler. Et pourtant, c’est elle qui m’a retourné la tête.” – Arthur
“Et moi, ce que j’ai aimé chez lui, c’était sa simplicité. Il ne faisait
jamais semblant. Il était drôle, sans en faire des tonnes. Et surtout, il